Focus séance B19 100% Clinique / Occlusodontie

Apport du numérique dans l’analyse de l’occlusion

Mercredi 26 novembre – 11h-12h
Responsable scientifique : Gérard Duminil
Intervenants : Romain Lequien

La consultation, y compris l’aspect occlusal, est un acte indispensable pour élaborer un diagnostic sur lequel sera établi un plan de traitement.

Une partie des informations est recueillie lors de l’entretien et de l’examen clinique, mais l’analyse plus complète de l’occlusion nécessite un examen complémentaire des moulages montés en articulateur. Ceci représente deux à trois séances pour aboutir à la synthèse et la présentation de la solution thérapeutique. Sans oublier qu’un rapport détaillé à remettre au patient se doit d’être rédigé pour accompagner un devis de soins.

Pourquoi ce thème ?

L’évolution actuelle dans le monde numérique de divers outils, parmi lesquels les empreintes optiques et les logiciels qui leur sont associés, permet maintenant d’envisager la consultation occlusale en une seule séance avec des capacités d’analyse encore plus importantes qu’avec la méthode traditionnelle. Les empreintes numériques font désormais partie intégrale du dossier médical du patient au même titre qu’une radio panoramique ou des photographies.

L’objectif est alors d’aborder la façon dont les moyens actuels se substituent aux méthodes traditionnelles sans compromettre nos objectifs thérapeutiques.

Cet exposé s’adresse à des praticiens avec des degrés divers de compétences, du débutant au plus expérimenté.

Quel intérêt pour le praticien ?

Ces nouvelles méthodes permettent un gain de temps considérable et aussi une dimension pédagogique inégalée pour la compréhension et l’acceptation du traitement par le patient. Il reste cependant encore quelques réticences et du scepticisme à l’égard des images virtuelles. Afin d’écarter tout doute à ce sujet, un exposé de travaux de recherche clinique permettra d’établir la validité de ces protocoles.

Finalement, l’intérêt est de livrer aux praticiens une méthodologie simple, rapide, fiable et pédagogique permettant la mise en œuvre d’une consultation occlusale à l’aide des outils numériques.

Les aspects exposés

Lors de cet exposé, nous allons mettre en parallèle les deux démarches : classique et numérique, en prenant exemple sur des cas cliniques. Cela impliquera l’usage conjoint d’outils traditionnels, tels que l’articulateur, et de technologies numériques modernes comme les smartphones et les caméras d’empreinte (Fig. 1).

ADF 22025 - Focus B19 - figure 1

Fig. 1 – L’examen de la forme des arcades, des malpositions, toujours plus aisée en vue occlusale stricte, est immédiatement possible avec les empreintes numériques.

Savez-vous par exemple que lors de l’examen clinique, un simple enregistrement sur un Smartphone permet maintenant grâce à l’IA d’obtenir un rapport rédigé et mis en forme résumant la consultation ? Que l’on peut enregistrer les claquements articulaires d’une manière plus évidente

De plus, quelle que soit la caméra utilisée, l’observation des contacts occlusaux est possible sous des angles impossibles cliniquement (Fig. 2). Avec l’affichage en gradient de couleur des cartes occlusales, et si plusieurs situations doivent être observées, il est inutile d’essuyer les traces des papiers marqueurs entre les divers enregistrements (Fig. 3 ; 4).

À partir des données enregistrées s’ouvre un vaste champ d’exploitation des fichiers numériques à des fins de simulation des rapports occlusaux lors des déplacements mandibulaires (Fig. 5).

ADF 2025 B19 - Fig. 2

Fig. 2 – Observation de l’engrènement en vue postérieure.

ADF 2025 B19 Fig. 3

Fig. 3 – Le marquage occlusal classique et la carte occlusale numérique en gradient de couleurs.

ADF 2025 B19 Fig.4

Fig. 4 – Détail des zones de contact et vue en coupe des secteurs concernés.

À partir des données enregistrées s’ouvre un vaste champ d’exploitation des fichiers numériques à des fins de simulation des rapports occlusaux lors des déplacements mandibulaires (Fig. 5).

Elle s’intègre aussi dans une démarche de réorganisation des arcades dentaires par des techniques orthodontiques modernes, tout en assurant un suivi rigoureux de l’évolution thérapeutique selon les objectifs préétablis par notre planification.

ADF 2025 B19 fig. 5

Fig. 5 – Position en diduction sur l’articulateur et en numérique avec en coupe l’interférence au niveau de 16/47

Dans le projet prothétique, le scan facial peut se substituer à un arc facial conventionnel pour situer les arcades numérisées dans l’articulateur virtuel des logiciels de CAO de laboratoire (Fig. 6). L’usinage des éléments prothétiques pouvant ainsi respecter les bases fondamentales de la reconstruction occlusale.

ADF 2025 B19 Fig. 6

Fig. 6 – La corrélation des arcades dentaires et d’un scan facial agit comme un arc facial pour le transfert dans l’articulateur numérique des logiciels de laboratoire

En conclusion

Avec la dentisterie numérique, il faut accepter de changer quelques habitudes. Sortir de sa zone de confort peut paraître désagréable, mais les avantages en retour sont tellement importants que cela justifie amplement une petite courbe d’apprentissage. Le confort des empreintes optiques est rapidement adopté par les patients qui pouvaient redouter les désagréments des empreintes conventionnelles. Et par les praticiens pour la rapidité d’obtention des résultats.

Apport du numérique dans l’analyse de l’occlusion

Séance 100% Clinique B19
Mercredi 26 novembre – 11h-12h

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