La prise en charge précoce du SF est donc nécessaire. Tous les odontologistes, qu’ils soient omnipraticiens ou spécialistes, sont concernés par cette problématique et les patients doivent être informés de l’existence de ce risque lors des suivis thérapeutiques. En effet, par crainte de voir leurs incisives se déplacer, la plupart d’entre eux préfèrent garder leurs contentions collées le plus longtemps possible et ne sont pas conscients des possibles conséquences délétères, fonctionnelles et/ou esthétiques, de ces dispositifs.
Dans cette optique, la démarche diagnostique est essentielle. Or, en pratique, celle-ci peut s’avérer difficile car différents degrés de sévérité sont mis en évidence (Charavet et al. 2022, Charavet et al. 2023) et plusieurs facteurs de risque sont suspectés. Certes, des auteurs ont proposé de tenir compte de certains critères cliniques, mais leur classement, importance et spécificité n’ont pas été déterminés.
Dès lors, au travers de nombreuses situations cliniques, l’objectif de cette conférence sera de clarifier cette démarche diagnostique afin de permettre le dépistage précoce du SF par le plus grand nombre, d’éviter les errances médicales et/ou les erreurs thérapeutiques (Figure 4), d’améliorer les relations professionnelles entre les omnipraticiens/orthodontistes/parodontistes et d’orienter efficacement la démarche thérapeutique, qui se doit d’être personnalisée.