Objectifs :
- Connaître les enjeux du traitement parodontal lors d’une maladie chronique
- Savoir personnaliser le traitement en fonction de la maladie chronique
- Identifier les pathologies qui ont un impact sur la santé parodontale
Responsable scientifique :
Xavier Struillou
Intervenants :
Martin Biosse Duplan
Résumé :
Le nombre de personnes qui souffrent d’une maladie chronique en France augmente chaque année pour atteindre plus de 12 millions en 2022, soit 20% des assurés sociaux. Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui présentent une parodontite. Le chirurgien-dentiste est alors confronté à trois enjeux majeurs : 1/ travailler en toute sécurité pour ne pas aggraver le problème de santé général, 2/ évaluer dans quelle mesure la maladie chronique contribue à la parodontite pour proposer un traitement parodontal efficace et 3/ améliorer la santé générale en traitant la parodontite si elle contribue à la maladie chronique ou simplement en dépistant une maladie chronique non diagnostiquée. Alors que la sécurité sociale étend le remboursement du traitement parodontal à de nouvelles affections longues durées (maladies cardio-vasculaires, affections rhumatologiques…), ces questions font partie du quotidien du chirurgien-dentiste.
Travailler en toute sécurité passe par l’identification simple mais rigoureuse des patients à risque de développer une infection locale ou à distance (risque infectieux) ou une hémorragie (risque hémorragique). Évaluer si la maladie chronique impacte ou non le parodonte est parfois plus compliqué, mais absolument nécessaire pour adapter et personnaliser le traitement parodontal (notamment le traitement de poches persistantes ou le rythme de suivi). De très nombreuses maladies peuvent aggraver une parodontite (diabète, insuffisance rénale, consommation excessive et chronique de tabac ou d’alcool, …) mais le poids de ce seul facteur de risque est souvent difficile à évaluer. Enfin, l’objectif de contribuer à améliorer la santé générale du patient en traitant sa parodontite est relativement nouveau mais bien réel. Le traitement parodontal améliore le contrôle de la glycémie, réduit le risque de maladies cardio-vasculaire ou d’altération de la fonction rénale. Informer le patient de ces données permet de renforcer son implication dans le traitement. La consultation de parodontie est aussi un cadre privilégié pour le dépistage de maladies chroniques, en particulier du diabète. Des critères existent pour cibler certains patients : âge, antécédents, sévérité de la parodontite.