Première Partie
L’intelligence artificielle
animée par David Gruson, co-fondateur d’Ethik-IA, expert en intelligence artificielle appliquée à la santé.
Il fallait bien un sujet phare pour éclairer la première partie de la « séance phare » du Congrès. C’est à un expert de l’intelligence artificielle appliquée au domaine de la santé que la parole est confiée. David Gruson est directeur du Programme santé du groupe Jouve, spécialisé sur la transformation digitale, professeur à la Chaire santé de Sciences Po Paris. Il est aussi le co-fondateur d’Ethik-IA dont les propositions sur l’IA en santé ont inspiré le volet intelligence artificielle de la révision de la loi de la bioéthique votée au Parlement en 2021. L’intervention de ce spécialiste, qui connait aussi le monde bucco-dentaire, permettra de comprendre les avancées, savoir les intégrer à sa pratique et en garder la maîtrise.
« Il y a beaucoup de mythes, beaucoup de communication sur l’IA générative comme quoi elle va tout transformer ou révolutionner la pratique. Il y a eu beaucoup de promesses aussi, souligne Julien Laupie, Secrétaire général de l’ADF. Nous avons donc envie de savoir ce qui va vraiment arriver dans notre profession. Quels sont les enjeux ? Quels sont les risques ? Parce que derrière l’intelligence artificielle, il y a aussi toute une logique de régulation pour éviter les abus. Il faut garder à l’esprit que nous sommes dans le domaine de la santé, il y a toujours une maîtrise à avoir au service du patient ».
« La pratique doit garder cette spécificité d’être dans la relation humaine et donc dans le service et dans l’accompagnement de patients ».
« Dans le domaine bucco-dentaire, nous en sommes au tout début. Mais ce qui est intéressant, c’est justement d’être aux prémices d’une révolution. Il faut l’accompagner. Et il vaut mieux s’y intéresser dès maintenant, et savoir l’accompagner par la formation continue, mais aussi réfléchir à la formation initiale. C’est tout ce débat de fond qui va être posé ».
« Toutes les générations sont concernées »
« Toutes les générations sont attentives à savoir comment inclure l’IA dans sa pratique demain pour soigner mieux. C’est la volonté de chacun des praticiens, et sur ce point-là, il n’y a pas d’âge ».
Lire l’entretien avec David Gruson