Objectifs :
_Maitriser les différentes étapes d'une greffe gingivale
_Démystifier le prélèvement palatin et sécuriser son geste chirurgical .
_Appréhender les différentes techniques de prélèvement du greffon.
Responsable scientifique :
Sébastien Piscitello
Intervenants :
Benjamin Cortasse
François Vigouroux
Matthieu Rimbert
Vincent Ronco
Julie Lamure
Julia Garabetyan
Mathilde Jacquemont
Angéline Antezack
Résumé :
Participation soumise à inscription complémentaire : 201€
Une récession parodontale est définie comme un déplacement apical de la gencive marginale associé à une perte d’attache clinique. Elles représentent un motif récurrent de consultation de la part de nos patients, tant sur le plan esthétique (« dents longues ») , que fonctionnel (hypersensibilités dentinaires) suite à l’apparition de caries radiculaires ou de lésions cervicales non carieuses (LCNC) . (1)
Nous savons aujourd’hui qu’un phénotype fin augmente le risque de développer des récessions gingivales et que celles-ci soient évolutives.
De la greffe gingivale libre utilisée en secteurs non esthétiques (antérieur mandibulaire) aux techniques de greffes conjonctives enfouies associées aux lambeaux positionnés coronairement (LPC, enveloppe, tunnel modifié, lambeau avec rotation des papilles…), nous disposons d’un gradient et un arsenal thérapeutique adaptés à chaque situation clinique.
Afin de déterminer la possibilité de recouvrement d’une récession, il est important de prendre en considération le niveau d’attache clinique inter-dentaire, le phénotype gingival apicalement à la récession (épaisseur gingivale et largeur du tissu kératinisé), l’état de la surface radiculaire (présence / absence de LCNC ou de caries), la situation de la jonction émail-cément, la position de la dent, la présence d’un frein et le nombre de récessions adjacentes. (récession unitaire versus récessions multiples).
Avec la nouvelle classification des conditions muco-gingivales (AAP World Workshop 2017), il est clair que le choix du type de traitement n’inclut pas uniquement le phénotype gingival et la sévérité de la récession, mais doit aussi associer la prise en charge des lésions cervicales avant de réaliser la chirurgie.
Le développement de la microchirurgie plastique parodontale (aides optiques, micro instrumentation, sutures de faibles calibres…) a permis de réduire la douleur et l’inconfort post-opératoire de nos patients, tout en améliorant considérablement la qualité de la cicatrisation et la reproductibilité de nos résultats en terme de recouvrement mais surtout d’esthétique.
En effet, pour juger le succès d’une chirurgie plastique parodontale en terme d’esthétique, de nombreux critères doivent être évalués : le profil galbé et le festonnage de la gencive marginale, la présence des papilles interdentaires, la position finale de la ligne muco-gingivale, et enfin, la concordance avec les tissus mous des dents adjacentes (texture, couleur, absence de cicatrices…)