Objectifs :
- Connaître les étapes et les modalités d'élaboration des recommandations
- Comprendre le lien entre l'Endodontie et les endocardites infectieuses
- Découvrir les nouvelles recommandations en Endodontie
Responsable scientifique :
Mathieu Durand
Intervenants :
François Bronnec
Résumé :
La théorie de l’infection focale formulée par William Hunter, il y a plus d’un siècle, a été reléguée, non pas aux oubliettes mais à sa juste place ; celle d’une théorie non-fondée scientifiquement.
L’absence de preuve ne valant pas preuve, le principe de précaution a continué de prévaloir pour la prise en charge des patients à risque d’endocardite infectieuse (publications successives de recommandations concernant l’antibioprophylaxie et contre-indication de certains actes).
Si un lien de causalité entre bactériémie d’origine orale et la survenue d’endocardite infectieuse est avéré, la preuve d’une corrélation certaine entre la présence de lésions périapicales et les pathologies systémiques (cardiovasculaire notamment) fait encore l’objet de débats.
Alors que l’infection du tissu pulpaire et l’établissement d’un biofilm bactérien confiné au système canalaire entraine l’apparition d’une réaction immunitaire localisée avec développement d’une lésion périradiculaire, celle-ci est la plupart du temps chronique et le siège d’un infiltrat inflammatoire stérile.
A contrario, une altération de l’état de santé parodontal en relation avec l’accumulation de plaque dentaire est responsable de bactériémie quotidienne.
La nécessité d’une réévaluation des recommandations nationales de 2011 devenait urgente devant la difficultés de conformation des praticiens aux recommandations en cours et la remise en cause de la preuve avérée de l’efficacité de celles-ci dans les recommandations internationales.
L’originalité des nouvelles recommandations est l’élargissement des actes autorisés et le maintien de l’antibioprophylaxie lors des gestes les plus à risque de bactériémie.
L’objectif de la séance sera de mettre en avant le raisonnement médical à la base de la prise de ces décisions et la nécessité d’une véritable collaboration avec l’équipe multi-disciplinaire (médecin généraliste, cardiologue et odontologistes) tenant compte de l’évolution du risque de survenue d’endocardite infectieuse.